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En 2022, les salaires des acheteurs ont globalement augmenté

Par Mehdi Arhab | Le | Rh ha

La 12ème édition de l’étude de rémunération nationale menée par Hays pointe une légère hausse des salaires dans les Achats en 2022. Et comme l’an dernier déjà, le différentiel de salaires entre Paris et les régions s’estompe fortement.

En 2022, les salaires des acheteurs ont globalement augmenté
En 2022, les salaires des acheteurs ont globalement augmenté

Si le salaire des directeurs achats n’a pas (ou peu) évolué en 2022 indique Hays dans son étude annuelle de rémunération nationale, la rétribution des acheteurs a globalement augmenté. L’inflation sur les salaires est néanmoins restée modeste. Comme l’an dernier, le salaire des directeurs achats du secteur privé s’établit, pour les profils les plus endurcis, en moyenne entre 90 000 et 150 000 euros bruts par an. Leurs pairs ne dépassant pas trois années d’expérience voient leur salaire s’établir sur un intervalle compris, entre 60 000 à 70 000 euros.

D’autre part, comme l’an dernier là-encore, les entreprises régionales du privé offrent des niveaux de rémunérations identiques à ceux proposés dans la région parisienne. Un signe d’attractivité pour ces structures, qui se vérifie en réalité depuis quelque temps déjà d’après les études de rémunération nationale antérieures de Hays. Une tendance qui montre peut-être aussi une certaine adaptation à la généralisation du télétravail et qui incite certains cadres à vivre en province, tout en travaillant pour une entreprise établie dans le territoire francilien.

Les category managers et acheteurs capex bien vernis

Tandis que les jeunes acheteurs famille ou commodité entrait en 2021 sur le marché de l’emploi avec un salaire moyen de 38 000 euros bruts, leur niveau salarial se dresse désormais à 40 000 euros. Les plus profils les plus chevronnés ont pu quant à eux profiter d’une rémunération brute de 80 000 euros. De leur côté, les responsables achats les plus expérimentés ont pu prétendre à un salaire compris entre 75 000 euros et 90 000 euros bruts. En 2021, la fourchette s’établissait de 75 000 euros à 85 000 euros. 

Les commodity managers ou acheteurs leaders, l’une des lignes de métier les plus en tensions aux Achats, ayant au moins huit années d’expérience voient en revanche leurs salaires se maintenir à un niveau stable, compris entre 65 000 et 70 000 euros. Ceux ayant moins de trois ans de bouteille voient à l’opposé leur salaire croître entre 2021 et 2022. En effet, l’intervalle de salaire était comprise en 2021 de 38 000 euros à 45 000 euros, elle est aujourd’hui évaluée par Hays entre 40 000 et 50 000 euros bruts. Il en va de même pour les acheteurs capex, dont le niveau de rémunération a passablement augmenté.

Il passe de 40 000 euros au minimum et 65 000 au maximum en 2021 à 45 000 euros minimum et 80 000 euros pour la fourchette la plus haute en 2022. Les acheteurs indirects n’ont quant à eux pas profité de la même revalorisation salariale. Si les plus expérimentés touchent encore entre 50 000 et 60 000 euros bruts, les nouveaux entrants profitent d’une rémunération un peu plus élevée par rapport à 2021 (38 000/42 000 euros en 2022 vs 35 000/38 000 euros en 2021)

L’importance de la digitalisation

En termes de compétences, les plus recherchées par les recruteurs sont l’anticipation, la maîtrise des systèmes d’information, l’analyse de la data, l’optimisation des coûts et, enfin, l’amélioration continue. L’an dernier, Hays indiquait déjà qu’une bonne connaissance des outils informatiques était forcément un plus, tout comme l’agilité.

En première ligne depuis l’apparition de la crise Covid, notamment dans la gestion de la relation fournisseurs, les acheteurs ont vu leur quotidien se transformer. In fine, les métiers des achats sont aujourd’hui (plus) correctement valorisés et la crise Covid, bien que terrible, aura finalement révélé la dimension de la fonction au sein des organisation. « Les actions visant à conduire une stratégie à long terme avec les fournisseurs sont restées importantes, mais la gestion de crise et la nécessité d’assurer un approvisionnement minimal des chaînes de production ont depuis de nombreux mois pris la priorité́ dans le quotidien de l’activité́ », rapporte Hays.