Guide des salaires achats de BME : les directeurs et directrices achats à la fête
Buy Made Easy, Procuralys et Devenir Acheteur Pro ont dévoilé leur guide des salaires & métiers Achats 2025. Cette ressource complète et gratuite donne une vue d’ensemble sur la fonction achats, les différents niveaux de rémunération et les compétences recherchées dans une filière métier en pleine mutation.

BME, Procularys et Devenir Acheteur Pro viennent de publier un guide de salaires achats gratuit des plus complets. Pour l’établir, les auteurs se sont appuyés sur les missions réalisées pour le compte de leurs clients de juillet 2023 à février 2025 ; suur nombre d’échanges menés par leurs consultants spécialisés avec des professionnels en poste ou en recherche active ; ainsi que sur des études sectorielles et des entretiens qualitatifs menés auprès de décideurs Achats.
Un outil RH complet
Les données salariales sont établies sur une moyenne brute annuelle, exprimées en milliers d’euros et incluent la part variable ou les avantages en nature - sur la base des salaires moyens observés en France, avec la prise en compte des écarts constatés en région. L’étude cible un large spectre des métiers achats - acheteurs directeurs et indirects (IT, énergie, capex …), acheteurs projets, acheteurs publics, sans oublier le top management (CPO, VP Achats, responsables achats). Le tout regroupe en tout et pour tout une centaine de fiches métiers, lesquelles détaillent les fourchettes salariales de chaque poste, les tendances et enjeux qui les touchent, les compétences requises ainsi que les missions correspondantes. L’objectif : donner une grille de lecture aussi exhaustive que possible aux RH et recruteurs.
Premier enseignement : le salaire brut annuel moyen d’un acheteur en France s’établit en 2025 entre 42 000 et 48 000 euros bruts par an. Autre enseignement important, 52 % des salariés perçoivent un écart salarial homme/femme à poste égal. Le poste le plus difficile à pourvoir demeure l’acheteur transport & logistique. Il constitue une ressource de premier ordre qui permet d’optimiser les coûts, de garantir la fluidité des flux de marchandises et de sécuriser les relations avec les prestataires de transport. Et pour cause, la hausse des coûts du transport et la pénurie de chauffeurs constituent de véritable casse-tête pour les chargeurs.
Des milliers d’emplois à pourvoir, les CPO restent très recherchés
L’étude fait état plus globalement de près de 3 000 offres d’emplois disponibles sur Indeed et LinkedIn ; note des hausses de salaires de plus de 4 % en 2025 et pointe un manque de profils formés. En bref, « le métier d’acheteur atteint un point critique. »
Fonction très recherchée depuis plusieurs années désormais, l’acheteur énergie, responsable de l’acquisition des ressources énergétiques nécessaires au fonctionnement de l’entreprise, concentre ses efforts l’optimisation des coûts et la gestion des risques, mais aussi sur l’analyse des marchés énergétiques, la sélection et le pilotage de la relation fournisseurs. Le métier est notamment porté par l’émergence des contrats PPA qui visent à sécuriser des approvisionnements en énergies renouvelables sur une longue durée à prix stables, sans oublier par l’irruption de l’IA sur la prévision de la consommation énergétique. Dans une grande entreprise, un acheteur énergie junior (au moins 1,5 milliards de chiffre d’affaires et 1 500 employés) prétend au moins à 55 000 euros bruts par an. Un acheteur expérimenté (5 à 10 ans de métier) peut revendiquer entre 70 000 et 90 000 euros bruts par an.
L’acheteur capex fait lui avec la montée en puissance des achats d’équipements durables, la digitalisation et l’automatisation de la gestion des investissements. Le métier est globalement en pleine expansion dans bon nombre d’entreprises et industries capitalistiques qui cherchent à moderniser leurs infrastructures. Niveau rémunération, les salaires sont particulièrement attractifs avec des primes basées sur la gestion des grands investissements et la rentabilité des projets d’infrastructure. Dans des ETI, le salaire à l’entrée s’établit en moyenne à 50 000 euros bruts par an. Pour les plus expérimentés (10 ans), le niveau de rémunération est compris entre 80 000 à 100 000 euros par an ; dans les grands groupes, la fourchette est comprise entre 90 000 et 120 000 euros pour un acheteur à l’expérience similaire.
Les acheteurs prestations intellectuelles, très prisés aussi, s’avèrent extrêmement importants en interne, en raison notamment de la montée en puissance du freelancing et de l’outsourcing. Les grands groupes, le plus souvent engagés dans de grands projets de transformation numérique, proposent à un salaire à l’entrée de 45 000 euros en moyenne. Les acheteurs prestations intellectuelles les plus expérimentés, eux, peuvent logiquement prétendre à une rémunération bien supérieure (entre 70 000 et 90 000 euros bruts par an). De leurs côtés, les responsables achats (5 à 10 ans d’expérience en moyenne généralement) doivent faire montre de toutes leurs aptitudes à piloter des projets particulièrement complexes. Dans les grands groupes, les plus expérimentés peuvent prétendre à un niveau de rémunération compris entre 100 000 et 130 000 euros bruts par an. Dans les ETI, le niveau de salaire est également assez compétitif (85 000 à 110 000 euros bruts par an pour les profils ayant 10 ans d’expérience).
Au plus haut niveau, les directeurs et directrices achats (CPO), qui jouissent le plus souvent de 15 à 20 d’expérience, sont évidemment très exposés et de plus en plus stratégiques pour leur entité. Une expertise en gestion des fournisseurs stratégiques et des grands projets est évidemment grandement recherchée pour de tels postes. Dans les plus grands groupes français, le niveau de rémunération d’un CPO peut atteindre pas moins de 350 000 euros bruts par an. Les perspectives d’évolution sont aussi nombreuses : les plus performants peuvent être amenés à devenir directeur des opérations, VP Supply, ou même directeur général adjoint. Leur quotidien est évidemment animé par la digitalisation des achats, l’intégration de l’IA et du machine learning, le développement des stratégies d’achats responsables et durable, sans oublier la gestion des pénuries et tensions sur les approvisionnements et l’alignement des achats avec les engagements RSE. Dans l’ensemble, la demande dans les grands groupes reste particulièrement élevée. La transformation digitale des achats et l’intégration des critères RSE renforcent grandement l’attractivité du poste.