De la nécessité d’améliorer la performance énergétique des bâtiments
Par Mehdi Arhab | Le | Fm
Une vingtaine de directeurs et responsables achats ont profité du deuxième dîner de l’année du Club des Managers Achats (CMA) pour échanger leur point de vue sur le thème de la performance énergétique des bâtiments. Tous s’accordent sur un fait : la nécessité de s’employer pour changer la donne à l’aune de la conjoncture. Pour cela, tandis que les solutions ne sont pas des plus limpides, l’ensemble des acteurs économiques doit presser le pas.
Pierre-Alexandre Goulmot en a désormais pris l’habitude. Le directeur des achats du groupe NRJ et président du CMA, a conclu des discussions réfléchies et conviviales avec sa traditionnelle citation : « la créativité, c’est l’intelligence qui s’amuse ». En rapportant les dires du célèbre physicien allemand Albert Einstein, ce dernier touche du doigt un impératif. Celui de penser l’avenir avec prévoyance et raison. En ces temps de conscientisation s’agissant de la crise climatique, « les entreprises ne peuvent rester inactives », affirme d’ailleurs Stephan Fräbel, directeur des achats généraux du groupe Daher. Pressés par de nouvelles obligations réglementaires, locataires et bailleurs de bâtiments tertiaires tentent tant bien que mal de se conformer et d’améliorer la performance énergétique de leurs bâtiments.
À compter de septembre 2022, les entreprises seront sommées de réduire la consommation énergétique de leurs bâtiments, avec un suivi de l’état sur 30 ans. En juillet 2021, un décret relatif au système de contrôle des bâtiments avec obligation de pilotage était également entré en vigueur.
La quête d’efficacité énergétique pousse au changement
Devenue une préoccupation majeure, la performance énergétique a en partie redéfini les priorités de nombreuses entreprises qui changent effectivement leur approche. Et la conjoncture haussière au niveau des coûts de l’énergie pourrait les aider en accélérant le ROI des investissements nécessaires à une réduction durable de l’impact carbone des bâtiments.
Comme l’affirment certains directeurs et responsables achats présents lors du CMA, la situation actuelle poussera probablement bon nombre d’agents économiques à imaginer des réponses fiables. Cela à la manière du choc pétrolier de 1973, qui avait occasionné l’instauration de contraintes lourdes quant à la consommation des bâtiments neufs.
Un accès facilité aux informations
Les directions achats vont désormais bénéficier d’informations plus précises sur la performance énergétique des bâtiments qui vont constituer des nouveaux leviers de négociation et de benchmark auprès des bailleurs.
Afin de mener à bien leurs objectifs, inscrits au sein du décret tertiaire notamment, les entreprises s’appuient sur un cadre stratégique établi à l’avance. Mais bien des données doivent être prises en compte, comme la notion de flex office et, donc, de télétravail. En effet, il paraît difficile de l’intégrer à la performance énergétique des entreprises. Quoi qu’il en soit, ces stratégies doivent être pensées sur un temps plus long que la durée actuelle des contrats de FM.
Mais comme le note très justement l’un des convives, « ne pas changer peut coûter davantage que faire des changements ».
Prochain rendez-vous du Club des Managers Achats le 16 mars prochain sur le thème de la dématérialisation des factures.