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Le voyage d’affaires sera dynamique en 2025… si les tensions géopolitiques le lui permettent

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Le Global Quarterly Trend Report 2024 publié par FCM Travel laisse présager une année de croissance raisonnable en 2025 avec un retour à la normal du côté de l’inflation et des voyageurs dont les besoins de déplacement ne fléchissent pas. Tant d’incertitudes géopolitiques planent toutefois sur ces prédictions. Décryptage par Christophe Hamonic, directeur général France de FCM Travel.

Le voyage d’affaires sera dynamique en 2025… si les tensions géopolitiques le lui permettent
Le voyage d’affaires sera dynamique en 2025… si les tensions géopolitiques le lui permettent

Les chiffres clés du travel

Coût total moyen d’un déplacement : entre 1600 et 1800 dollars

Prix moyen du billet d’avion : 780 dollars

Tarif moyen par nuit d’hôtel : 190 dollars

Dépenses quotidiennes moyennes : 50 dollars

Délai moyen de réservation avant le départ : 22,8 jours

Durée moyenne d’un déplacement : 4,2 jours

64,7 % des voyages sont domestiques
61,3 % des réservations sont effectuées en ligne

Le Global Quarterly Trend Report 2024 de FCM Travel affiche des signaux très positifs sur le marché du voyage d’affaires, autant pour les acteurs de ce marché, dont l’activité est en hausse, que pour les donneurs qui voient la fin d’une période de forte inflation post-Covid. En 2024, la croissance de la demande dans le transport aérien s’est élevée à 11,6 % sur un an et, en novembre 2024, les coefficients de remplissage des vols à l’échelle mondiale s’élevaient à 83,4 %, en hausse de plus de 8 % par rapport à la même période en 2023. Les taux d’occupation des hôtels passaient quant à eux, en moyenne annuelle, de 65 % à 70 % entre 2023 et 2024. Les premières prévisions pour 2025 indiquent une forte demande dans les grandes villes à vocation affaires.

Un marché économique porteur

« Nous constatons une reprise, avec une offre importante des compagnies aériennes sur les axes internationaux. Le marché français est économiquement assez porteur, avec notamment nos entreprises du CAC40 qui travaillent régulièrement à l’échelle internationale », se réjouit le directeur général France, Suisse et Espagne de FCM Travel, Christophe Hamonic.

Pour l’instant, la politique économique des États-Unis a pour effet de ralentir le trafic transatlantique mais accélère en revanche le trafic à l’international, vers l’Asie et vers la Chine

Pour cet observateur avisé, le protectionnisme ravivé par les premiers mois de la présidence Trump a bien sûr une influence négative mais compensée par ailleurs. « Pour l’instant, la politique économique des États-Unis a pour effet de ralentir le trafic transatlantique mais accélère en revanche le trafic à l’international, vers l’Asie et vers la Chine », constate-t-il. Le Global Quarterly Trend Report 2024 de FCM Travel révèle ainsi une baisse de 9,9 % des plannings de vols enregistrés pour le second semestre 2025 en Amérique du Nord.

Les compagnies aériennes ont su prendre la mesure du redémarrage de leur activité post-Covid. Au premier semestre 2025, les capacités de transport aérien se sont ainsi accrues de 110 millions de sièges supplémentaires, soit une hausse de 3,9 %. Cette hausse est particulièrement marquée sur le trafic international (+ 8,6 %) et plus modeste sur le trafic domestique (+ 1,5 %).

La hausse des capacités aériennes au premier semestre 2025 est très marquée, plus modeste au deuxième semestre. - © D.R.
La hausse des capacités aériennes au premier semestre 2025 est très marquée, plus modeste au deuxième semestre. - © D.R.

En termes de tarifs, cette période, marquée par un équilibre entre offre et demande, devrait permettre un retour à la modération. « Grâce à l’accroissement de l’offre et de la demande de sièges, nous allons probablement revenir sur un principe d’augmentation du coût des sièges tel qu’on l’a connu avant le Covid, de l’ordre de 2 % à 4 % », espère Christophe Hamonic, qui n’oublie pas que les hausses de tarifs de ces deux dernières années étaient autrement plus fortes. « Ces deux années, les compagnies aériennes ont compensé leur perte du Covid par des hausses tarifaires importantes, additionnées à des écotaxes », qui fait le compte : « Il en résulte 15 % à 20 % d’augmentation sur les vols longs courriers. »

Pas de retour en arrière sur l’inflation post Covid

La trajectoire des prix dans l’hôtellerie illustre bien ce phénomène. En Europe, en 2024, le tarif moyen par nuit a oscillé entre 168 dollars et 209 dollars. Avec une moyenne à 190 dollars, en baisse de 1 dollar par rapport à la même période en 2023 (191 dollars), mais une hausse de 22 dollars par rapport à 2022 (169 dollars).

Les hausses de prix dans l’hôtellerie en 2024 sont restées modérées. - © D.R.
Les hausses de prix dans l’hôtellerie en 2024 sont restées modérées. - © D.R.

Il plane toutefois sur ce retour à la normale l’hypothèque des tensions géopolitiques dont plusieurs menaces de dégénérer. L’influence sur les prix du voyage d’affaires ne se ferait pas attendre. « Nous sommes sur une ligne de croissance du trafic aérien parce que l’économie française à l’export se porte plutôt bien. Mais cette tendance peut être contrecarrée à tout moment pour des raisons sanitaires ou de géopolitiques  », met en garde le DG France de FCM Travel.

Le nouveau paradigme du voyage d’affaire est dans la gestion de l’instabilité géopolitique

« Les coûts du kérosène, notamment, peuvent grandement fluctuer sous l’effet des problématiques géopolitiques », poursuit Christophe Hamonic. Pour lui : « Le nouveau paradigme du voyage d’affaire est dans la gestion de l’instabilité géopolitique. »

Dans cette situation, les acteurs du voyage d’affaire savent faire preuve d’une grande agilité. « On passe de périodes de Travel Ban à la réouverture des déplacements au moindre signal positif, avec une gestion beaucoup plus fine des déplacements », salue Christophe Hamonic.