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Baromètre de l’Arval Mobility Observatory France : l’électrification des flottes avance


L’Arval Mobility Observatory France a dévoilé les résultats de son Baromètre des Flottes et de la Mobilité 2025, réalisé en collaboration avec l’institut Ipsos. Comme celle de l’an dernier, cette enquête rappelle que l’électrification des flottes n’est pas illusion mais bien une réalité. Mais des freins persistent encore ici et là.

Baromètre de l’Arval Mobility Observatory France : l’électrification des flottes avance
Baromètre de l’Arval Mobility Observatory France : l’électrification des flottes avance

L’électrification avance mais les freins demeurent : voici le premier constat du baromètre des Flottes et de la Mobilité 2025 de l’Arval Mobility Observatory France, réalisé avec l’institut Ipsos. Cette enquête a été menée dans 30 pays au total, auprès de 8 061 entreprises, dont 300 en France. Comme l’indique le baromètre, pas moins de huit entreprises sur dix se sont déjà engagées dans la transition énergétique, ou envisagent de le faire dans les trois prochaines années. Plus concrètement, ils sont 65 % à affirmer avoir déjà intégré des véhicules particuliers (VP) électriques ou hybrides rechargeables dans leur parc. Un chiffre stable par rapport à 2024 et qui place toujours la France devant la moyenne européenne (42 %).

Aujourd’hui, une entreprise sur deux (50 %) déclare utiliser des véhicules électriques ou envisage de le faire dans les trois ans à venir. La France est au pied du podium des pays européens les plus engagés dans le tout électrique. Elle est devancée par la Norvège (79 %), la Suède (60 %) et le UK (53 %). Le recours aux modèles de véhicules particuliers électriques ou hybrides rechargeables continue de séduire, puisque pas moins de 66 % des répondants disent y avoir cédé. Une proportion là encore supérieure à la moyenne européenne (41 %). La France occupe d’ailleurs la première place du podium devant les Pays-Bas et la Suède (57 %) ainsi que l’Allemagne (55 %). Entre le coût de possession inférieur (28 %) ou encore le respect de leurs engagements RSE (32 %), les entreprises ne manquent d’ailleurs pas de motivation pour engager leur mue en matière de gestion de flottes.

La transformation des pratiques est toutefois moins visible quand il est question des véhicules utilitaires légers (VUL) : seules 26 % des entreprises ont recours aux VUL électriques ou à hydrogène, ou envisagent de le faire. « Les freins à l’adoption des véhicules électriques restent identiques d’une année à l’autre et portent essentiellement sur les infrastructures de recharge  : plus de 8 entreprises sur 10 mentionnent au moins une raison liée aux points de recharge. En deuxième position vient un coût d’acquisition plus élevé », indique par la suite l’Arval.

La location longue durée, le mode de financement privilégié des entreprises

Pour lever ces freins, de nombreux décideurs s’emploient. Et le développement de solutions de recharge en entreprise comme au domicile des salariés, devient une priorité. Ils sont 87 % à avoir déployé au moins une politique de recharge ou en auront une dans le futur, de façon homogène, quelle que soit la taille d’entreprise. Et 16 % comptent s’appuyer sur le triptyque «  entreprise, itinérance et domicile ». Le développement des solutions de recharge sur site fait partie des pistes déjà en place ou envisagées pour 57 % des entreprises, dont 65 % ont installé des bornes de recharge ou prévoient de le faire dans les 12 prochains mois. La recharge publique fait aussi partie intégrante des stratégies de bon nombre de décideurs (53 %, dont 43 % prévoient une prise en charge des coûts de recharge (26 % via notes de frais et 17 % via des cartes de recharge).

Pour rendre leur approche viable, les entreprises préfèrent la Location Longue Durée (LLD). Elle s’affirme aujourd’hui comme le mode de financement privilégié des entreprises, toutes tailles confondues. Près d’une entreprise sur deux en France (47 %) y a recours aujourd’hui comme principale méthode de financement. Une sur deux (51 %) confirme d’ailleurs vouloir encore la développer ou y recourir, si ce n’est pas encore le cas, dans les trois ans à venir.

Dans l’ensemble, « sous réserve de l’impact des récentes évolutions fiscales et réglementaires (réforme des avantages en nature, taxe sur le verdissement des flottes) et au regard des besoins constants de mobilités », la tendance est à la stabilité. Peu de donneurs d’ordre prévoient finalement dans les trois à venir à renouveler leur flotte de fond en comble. Ils sont ainsi 61 % à privilégier ce scénario en France, contre 28 % qui pensent augmenter cette taille sur la même période. Au total, 89 % des répondants anticipent une croissance ou une stabilité de leurs parcs.

Par ailleurs, au moins huit entreprises sur dix ont mis en place en France des solutions de mobilité à destination de leurs salariés ou envisagent de le faire, c’est 3 points de plus que la moyenne européenne. Un résultat qui tend à prouver que la mobilité est désormais bien inscrite dans leurs priorités. Et si le recours à des solutions de location de courte ou moyenne durée (39 %) reste en tête des mesures déployées (ou envisagées) par les entreprises, le budget mobilité (34 %) et l’autopartage (31 %, + 6 points par rapport à 2024) tendent à progresser et se développer à vitesse grand V. Ces solutions de mobilité sont motivées avant tout par la politique RSE de l’entreprise (56 %, + 9 points que la moyenne européenne), le renforcement de l’attractivité RH (37 %) ou encore l’anticipation des évolutions réglementaires (28 %).