Après avoir assuré l’inverse, SAP est finalement candidat pour créer une PDP

Alors que l’éditeur affirmait l’inverse jusqu’il y a peu encore, SAP a finalement annoncé fin février être candidat pour créer sa propre PDP (Plateforme de Dématérialisation Partenaire) dans le cadre de la réforme de la facturation électronique obligatoire. Pour justifier ce revirement, l’éditeur invoque notamment une modification de la stratégie de la DGFiP : « le 15 octobre 2024, les autorités françaises ont décidé de modifier le rôle du Portail Public de Facturation (PPF), qui se focalisera principalement sur le rôle de centralisateur (…) ».

Pour rappel, la facturation électronique obligatoire entre les entreprises devait initialement s’appuyer sur un schéma dit en “Y“, avec deux possibilités (les deux branches du Y) d’accéder au concentrateur de la DGFiP : passer par une PDP, ou alors déposer « manuellement » sa facture sur le portail public. Mais l’abandon de cette possibilité de dépôt manuel direct entraîne de fait l’obligation de passer par une PDP. Un certain nombre d’éditeurs de logiciels (facturation/comptabilité, dématérialisation/GED…) en profiteront, puisqu’ils avaient justement déjà pris l’initiative de créer leur propre PDP. Cette multiplication des offres de PDP a d’ailleurs constitué l’un des principaux motifs du changement de d’approche de la DGFiP. Voilà donc pourquoi SAP se lance finalement dans l’aventure.

SAP indique par ailleurs investir « dans une plateforme de conformité globale couvrant les exigences de 58 pays. Cette plateforme ne se limite pas à l’eInvoicing ; elle intègre également des fonctionnalités avancées pour l’eReporting, l’eAudit et l’eTransport. (…) SAP met à disposition une solution intégrée, SAP Document and Reporting Compliance ». L’éditeur a également annoncé que plusieurs de ses clients mènent des tests avec cette offre et que les tests de connexion à l’annuaire de la DGFiP seront effectués dans les prochaines semaines.