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Un an avant l’échéance, 1 % des entreprises prêtes pour la facturation électronique


Selon une étude menée par OpinionWay sur la commande de Quadient, une infime minorité d’entreprises est prête pour la facturation électronique obligatoire. Les PME sont particulièrement mal préparée à ce virage qui doit être prix dans un an.

La facturation électronique inter-entreprises sera obligatoire à compter du 1er septembre 2026.  - © D.R.
La facturation électronique inter-entreprises sera obligatoire à compter du 1er septembre 2026. - © D.R.

À partir du 1er juillet 2026, les entreprises devront obligatoirement échanger leurs factures par voie électronique via le portail de collecte de la DGFiP. Les très petites entreprises (TPE) bénéficieront d’une année supplémentaire pour émettre leurs factures, mais devront être prêtes à les recevoir dès le début. Dans un peu plus d’un an, tous les systèmes d’information devront être opérationnels, sous peine d’empêcher les entreprises de facturer en B2B. Cependant, une étude d’OpinionWay commandée par Quadient révèle que moins de 1 % des entreprises sont actuellement prêtes. Ce faible pourcentage représente les entreprises qui ont satisfait à tous les pré-requis pour se conformer à la loi de finances.

Près de la moitié des PME ignore la loi

Parmi les entreprises de 250 salariés ou plus, seules 4 % sont prêtes, ce qui est à peine mieux, surtout qu’il s’agit aussi de recevoir des factures de tous leurs fournisseurs. Si 7 % n’ont pas encore amorcé leur réflexion et 56 % déclarent bien connaître la loi, 42 % estiment avoir besoin d’au moins 12 mois pour se conformer, et 5 % d’au moins 24 mois supplémentaire. La date limite approche, fixée au 1er juillet 2026, dans 14 mois…

Bien que l’État vise principalement à lutter contre la fraude avec cette réforme, les entreprises bénéficieront également d’avantages, certains immédiats et d’autres à plus long terme, comme le pré-remplissage des déclarations fiscales. Déjà, 61 % des entreprises utilisant la facturation électronique, même si elle n’est pas encore conforme à la réforme, constatent une amélioration de leur productivité contre 59 % en 2024, une accélération des délais de paiement et une réduction des coûts de traitement. Cependant, 56 % des répondants ignorent que l’intermédiation par un PDP sera obligatoire, car la possibilité de dépôt direct sur le portail public a été abandonnée.

Il est courant de blâmer les autres pour les retards. Ainsi, 48 % des entreprises expliquent leur retard par la non-conformité de leurs clients ou fournisseurs, ce qui ralentirait leur propre progression. D’autres obstacles incluent la nécessité de former le personnel (35 % des répondants), l'impact budgétaire de la mise en conformité (27 %) ou la difficulté à choisir le bon partenaire (23 %). Environ 81 % prévoient de se conformer en s’appuyant sur leur ERP actuel (46 % des grandes entreprises en sont convaincues). 68 % préfèrent faire appel aux éditeurs de logiciels pour les accompagner, bien que les PME comptent davantage sur leurs experts-comptables (53 %).