Solution et techno

Facturation électronique : SAP ne développera pas de plateforme de dématérialisation partenaire

Par Mehdi Arhab | Le | Dématérialisation

Alors que l’obligation quant à l’émission de factures électroniques approche à grands pas, l’éditeur SAP a confirmé qu’il ne développera pas de plateforme de dématérialisation partenaire. 

Orlando Appell - © SAP
Orlando Appell - © SAP

Gianmaria Perancin, président de l’association des utilisateurs de SAP francophones, regrettait il y a quelques mois le manque de réponses du prestataire sur le sujet de la facturation interentreprises électronique obligatoire. En voici une première. Dans un entretien accordé à Bertrand Lemaire, rédacteur en chef de Républik IT - Le Média, Orlando Appell, directeur des opérations France pour SAP, a confirmé que l’éditeur s’appuierait un support en standard de la facturation électronique. Pour rappel, la généralisation a fait l’objet d’un report afin de donner le temps nécessaire à la réussite de cette réforme structurante pour l’économie du pays. 

« La dématérialisation des factures est un sujet déjà ancien et il existe de nombreuses solutions pour le traiter. Par exemple, notre solution SAP Ariba permet déjà cette dématérialisation des factures et le traitement des paiements », a rappelé Orlando Appell. Ce dernier a précisé au demeurant que « l’évolution des produits de l’éditeur pour permettre la gestion de cette obligation fait partie des contrats de maintenance » de SAP. Ces modifications et apports toucheront toutes les versions actuellement sous maintenance de SAP, à savoir ECC 6 et S/4, qu’il s’agisse aussi bien de cloud que de on premise.

Un choix qui diffère de celui des autres éditeurs

En revanche donc, à l’inverse d’autres éditeurs, SAP ne développera de plateforme de dématérialisation partenaire (PDP). « Nous considérons que le cœur de notre métier est de fournir des solutions applicatives. Notre stratégie reste celle d’un éditeur de logiciels. Certains de nos concurrents ont fait d’autres choix stratégiques », a commenté le directeur des opérations de SAP France. « Nous restons attachés à notre esprit d’ouverture, en garantissant à nos clients la liberté de choisir les plateformes de leur choix en fonction des autres impératifs de leurs systèmes d’informations », a poursuivi Orlando Appell.

Se focaliser sur la consolidation du tronc on premise de l’arbre SAP alors que sa croissance est alimentée par les branches cloud n’est pas un effort neutre

En outre, le directeur des opérations a tenu à témoigner les raisons qui poussent l’éditeur à augmenter ses tarifs de maintenance. L’inflation générale y est pour quelque chose, mais n’est pas la seule cause de cette hausse des prix. « Nous devons allouer une partie de nos équipes à la maintenance de l’on premise alors que notre stratégie de développement se fait vers le cloud. Se focaliser sur la consolidation du tronc on premise de l’arbre SAP alors que sa croissance est alimentée par les branches cloud n’est pas un effort neutre (…) La majorité des talents qui sortent des écoles ne veulent travailler que sur le cloud. Nous devons donc sanctuariser une partie de nos ressources actuelles, sans bénéficier d’apports extérieurs issus du marché du travail, afin de garantir notre maintenance du on premise. Cela a un coût. »