Un club CPO de GEP à la Tour Eiffel pour scruter les nouveaux horizons achats et supply chain

Inspirés par les 150 ans du Tour du monde en 80 jours de l’écrivain de l’exploration et de l’innovation Jules Verne, les équipes françaises de GEP ont choisi le thème des « nouveaux horizons des achats et de la supply chain » comme fil rouge de leur dîner débat du 15 juin au restaurant… le Jules Verne, au premier étage de la Tour Eiffel. Un dîner qui réunira une vingtaine de directeurs et directrices achats du CAC40 et SBF120 auquel quelques place sont encore à prendre (inscription ici).

Les débats de cette soirée de networking seront introduits par Luc Broussaud, directeur achats du groupe Signify (ex-Philips Lighting, 7,5 milliards d’euros de chiffre d’affaires et 37 000 collaborateurs dans plus de 70 pays). Son témoignage portera sur les nouveaux défis à relever par les directions achats et supply chain.

Directeur conseil chez GEP Procurement Consulting, Sébastien Lecas en liste principalement trois : l’inflation, la transformation numérique et la RSE.

Les opportunités du reflux de l’inflation

« La vague inflationniste commence à retomber et les acheteurs vont avoir plus de leviers pour négocier maintenant », remarque Sébastien Lecas, qui cite à l’appui de ses dires les résultats du GEP Supply Chain volatility index (SCVI) qui est descendu en dessous de zéro à -0,04 en avril dernier. Lorsque le SCVI est au-dessus de zéro, les capacités globales des supply chain sont sur sollicitées, en dessous de zéro, elles sont sous-exploitées. Pour la première fois depuis trois ans, les capacités des supply chain mondiales sont excédentaires, ce qui signifie un tournant en faveur du pouvoir de négociation des acheteurs. Malgré cette tendance, un décalage demeure avec les prix pratiqués par certains fournisseurs, coupables de « greedflation », un concept qui épingle les fournisseurs profitant de l’inflation pour augmenter les marges. « Certaines catégories d’achats comme le transport ou l’énergie, voient leur cout réduire, cependant la tendance sur les couts globaux reste à la hausse », nota Sébastien Lecas.

Transformation digitale : la fin des big bang

Le sujet de la transformation digitale ne manquera pas non plus de piquant, puisqu’il s’agira notamment de débattre des sources de déception. « De nombreuses entreprises ont mis en place des projets de transformation numérique, cependant moins de 15 % ont realisé les bénéfices escomptés », déplore Sébastien Lecas, qui précise : « une des raisons principales d’échec est le manque de gouvernance globale ». Face à la difficulté de mettre en œuvre de vastes big bang numériques, le déploiement de solutions plus ciblées destinées à optimiser le parc logiciel de l’entreprise sont privilégiés.

Combiner RSE et performance achats

En ce qui concerne la RSE, le tournant est également indubitable, reste à supprimer les causes d’injonctions contradictoires, afin que les objectifs RSE soient complètement en symbiose avec les stratégies achats. « Les achats ont un rôle de plus en plus central dans la mise en place des objectifs RSE des entreprises. Ils sont même parfois placés devant l’inflation. L’importance des problématiques RSE est grandissante pour de nombreux directeurs achats, mais il est maintenant nécessaire de mettre cela en relation avec des résultats de réduction de coûts et la gestion de l’inflation », suggère Sébastien Lecas. Un défi qui passera croisera probablement le sujet de la transformation numérique, sachant que moins de 20 % des entreprises utilisent leurs suites logicielles pour faire progresser leur objectifs RSE.