Engie x Nextracker : Libelula Project
Le projet Libelula d’Engie réduit l’empreinte carbone des trackers solaires en utilisant de l’acier vert produit avec des fours à arc électrique et de l’acier recyclé. On estime que les émissions de CO2 ont diminué de 35 %, passant de 70 à 45 TCO2e/MW.

Le projet Libelula, porté par Engie, a pour objectif de réduire l’empreinte carbone des trackers solaires, des composants clés pour optimiser la performance énergétique des installations photovoltaïques. Au-delà de ces éléments spécifiques, le projet vise une diminution significative de l’empreinte environnementale à l’échelle de l’ensemble du projet solaire. Ces trackers, principalement fabriqués en acier, représentent une grande partie de l’empreinte carbone des installations photovoltaïques. L’acier constitue 80 % des émissions d’un tracker, avec les pieux et les composants TT représentant 90 % de l’acier utilisé. Engie a ainsi reconnu la nécessité de minimiser cet impact.
Le principal défi était de réduire les émissions de carbone liées à la fabrication de l’acier tout en maintenant la viabilité économique et la qualité. La production traditionnelle de l’acier étant très intensive en carbone, Engie a collaboré avec Nextracker pour utiliser de l’acier vert, produit dans des fours à arc électrique alimentés par des énergies non fossiles et de l’acier recyclé. Toutefois, ce matériau est plus coûteux, ce qui nécessitait une optimisation de la chaîne d’approvisionnement pour en limiter l’impact financier. Par ailleurs, il est aussi plus rare car la technologie utilisée pour le traiter est moins courante, bien plus onéreuse et bien souvent pas suffisamment qualitative.
La stratégie du projet Libelula repose sur la transition vers l’acier vert et l’optimisation de la chaîne d’approvisionnement. En remplaçant l’acier traditionnel par de l’acier produit dans des FAE alimentés par des énergies non fossiles, les émissions de carbone ont été réduites de manière significative.
L’évaluation du cycle de vie (ECV) a été utilisée pour quantifier cette réduction et permettrait de diminuer les émissions de 70 TCO2e/MW à environ 45 TCO2e/MW, soit une baisse de 35 %. Parallèlement, l’optimisation des transports et des procédés de fabrication ont contribué à limiter l’augmentation des coûts.
L’acier vert est plus coûteux et son approvisionnement en quantité suffisante reste très complexe. Son intégration a demandé des ajustements dans les méthodes de sourcing possible grâce au partenariat et aux grandes collaborations avec Nextracker, collaboration clé pour mener à bien ce projet. Pour contrer ces difficultés, une approche transversale impliquant les équipes d’approvisionnement, techniques, sustainability et financières a été adoptée, garantissant l’optimisation des coûts tout en maintenant la qualité et la performance des trackers.
Le projet a limité l’augmentation des coûts à 178 000 $, soit 1,6 % du budget total de 11 millions de dollars, en compensant par des gains sur la chaîne d’approvisionnement. La technologie Low Carbon Tracker (LCT) a été mise en place, positionnant Engie comme un des leaders de la décarbonation des énergies renouvelables. Le projet Libelula constitue également le premier projet international réalisé par le fournisseur (hors USA) où la technologie LCT a été implémentée.
L’implication des équipes techniques, d’approvisionnement, de sustainability et développement local au Chili a été clé pour atteindre ces objectifs. Cette approche est désormais intégrée dans le modèle de gestion de projet d’Engie, assurant un équilibre entre performance environnementale, viabilité économique et qualité globale.