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Étude PageGroup salaires achats 2025 : des niveaux salaires importants pour les métiers en tension


Face à la montée en puissance de l’Intelligence artificielle, aux incertitudes géopolitiques et à l’impératif de durabilité, les métiers des achats évoluent rapidement, très rapidement. Le guide des salaires 2026 de PageGroup révèle des rémunérations notables, en particulier pour les profils rares et stratégiques.

Étude PageGroup salaires achats 2025 : des niveaux salaires importants pour les métiers en tension
Étude PageGroup salaires achats 2025 : des niveaux salaires importants pour les métiers en tension

Dans un environnement économique sous tension, la fonction achats gagne en importance stratégique au sein des entreprises. Selon l’Étude de rémunérations 2026 de PageGroup, publiée en septembre 2025, « les deux à trois prochaines années seront décisives » : l’IA devrait profondément remodeler la planification et la gestion de la supply chain, tandis que les exigences en matière de durabilités deviennent pour le moins incontournables.

Des profils clés, rares et bien rémunérés

Les métiers achats connaissent un double mouvement : une pénurie (marquée parfois) de talents et une montée en compétences attendue. Et cela se reflète directement dans les salaires proposés. Parmi les profils les plus recherchés figurent l’acheteur IT et le commodity/category manager. Le premier, devenu central dans les organisations achats, peut prétendre entre 45 000 et 60 000 euros bruts par an en sortie d’école. Les plus expérimentés (+ de 10 ans d’expérience) peuvent de leur côté espérer jusqu’à 100 000 € annuels , avec une part variable d’environ 10 %. Les seconds, chargés de piloter les familles d’achats, peuvent, pour les plus expérimentés, toucher entre 75 000 et 120 000 euros par an, avec des variables pouvant atteindre 30 %. Les juniors, eux, prétendent à une fourchette comprise entre 45 000 et 65 000 euros.

Vers une fonction achats plus stratégique et multidimensionnelle

Globalement, l’évolution des comportements et la pression croissante pour verdir les chaînes d’approvisionnement obligent les acheteurs à sortir de leur rôle traditionnel de négociateurs. Les acheteurs sont de plus en plus perçus comme des acteurs de la performance globale, pilotant à la fois les coûts, l’innovation, les risques fournisseurs et l’empreinte environnementale. Cette complexification des missions devrait logiquement s’accompagner d’une revalorisation des salaires.

L’IA, qui commence peu à peu à être intégrée aux outils de sourcing et de gestion des contrats, promet de transformer la fonction : les professionnels capables d’en exploiter tout le potentiel pourraient bien voir leur valeur augmenter rapidement sur le marché de l’emploi.

Un enjeu d’attractivité et de diversité

Point noir : les métiers achats et supply chain restent peu féminisés. Selon l’étude Michael Page, 78 % des postes de direction sont aujourd’hui occupés par des hommes, et seuls 5 % des répondants à l’enquête de PageGroup estiment qu’il est plus facile pour une femme d’évoluer dans cette filière. Pour les entreprises, améliorer la parité apparaît comme urgent et ce pour sécuriser leurs recrutements et diversifier les points de vue dans un contexte qui ne cesse de se complexifier.