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Bureaux : Le lien social reste central, mais les salariés revendiquent le droit à l’intimité


A l’heure où un grand nombre d’entreprise aimeraient voir leur salariés réduire leur temps de télétravail, l’étude Bruits de couloir menée par Morning et Appinio auprès de 500 actifs, donne des pistes pour les y convaincre de revenir au bureau.

Bureaux : Le lien social reste central, mais les salariés revendiquent le droit à l’intimité
Bureaux : Le lien social reste central, mais les salariés revendiquent le droit à l’intimité

Le bureau conserve sa vocation de lieu d’échanges et de socialisation. Pourtant, une majorité de salariés exprime le besoin croissant de fuir le bruit et d’évoluer dans des environnements plus calmes, voire à distance. Ce constat, issu de l’étude Bruits de couloir menée par Morning et Appinio auprès de 500 actifs, souligne une réalité à prendre en compte pour toutes les entreprises qui veulent convaincre leurs salariés de revenir au bureau plus souvent : si le lien social est plébiscité, il ne peut être imposé.

Soigner l’offre de services

Ainsi, 53 % des répondants estiment que les interactions humaines sont essentielles à une journée de travail réussie. Le rôle relationnel du bureau demeure structurant. Ce besoin de lien s’exprime aussi dans les attentes vis-à-vis de l’environnement de travail : 46 % apprécient l’accès à des espaces extérieurs, 36 % valorisent une offre de restauration variée, et 23 % citent la possibilité de faire du sport sur place comme un atout.

Mais lorsque ces interactions se produisent dans un cadre subi - open spaces bruyants, promiscuité, interruptions permanentes - elles deviennent une source d’inconfort. Les actifs veulent du lien, oui, mais à condition de pouvoir en choisir les modalités.

Haro sur l’open space

Cette tension se reflète dans l’aménagement des espaces. Près de 44 % des personnes interrogées aimeraient changer la configuration de leur bureau, et 36 % se prononcent en faveur d’un bureau fermé individuel. Si l’open space reste présent dans 33 % des organisations, il ne recueille les faveurs que de 14 % des salariés.

Le bruit est d’ailleurs identifié comme le principal facteur de gêne au travail : 60 % des actifs considèrent un environnement bruyant comme un obstacle à leur efficacité. Suivent la mauvaise qualité des outils (47 %) et l’inconfort général de l’espace (42 %).

Ces irritants se répercutent directement sur le niveau de satisfaction. 97 % des travailleurs disposant d’un bureau individuel fermé se déclarent satisfaits, contre seulement 79 % en open space.

Plus de flexibilité et de modularité

Face à ces attentes parfois contradictoires - besoin de lien mais aussi d’isolement - la réponse semble résider dans la flexibilité. Elle passe notamment par le recours au télétravail : parmi les 73 % d’actifs autorisés à travailler à distance, 46 % ne se contentent pas de leur domicile. Ils optent également pour des tiers-lieux : cafés, coworkings, voire trains.

Le bureau n’est donc plus perçu comme une contrainte, mais comme une destination choisie, capable d’offrir à la fois du lien et de l’intimité. Un défi d’aménagement et de culture managériale que les organisations devront continuer à relever.

Retrouvez l'analyse complète de cette étude sur le site de nos confrères de Républik Workplace le Média