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Les assurances d’entreprise vont encore grimper en 2023

Par Mehdi Arhab | Le | Prestations intellectuelles

Comme depuis trois ans désormais, les assureurs prévoient d’augmenter leurs tarifs en 2023. Les hausses attendues sont comprises entre 5 et 10 %, comme l’affirme l’association pour le management des risques et des assurances de l’entreprise (Amrae). Une bien mauvaise nouvelle pour les organisations professionnelles, qui devraient donc avoir encore plus de mal à s’assurer, d’autant que les franchises continuent de grimper et que les garanties ne cessent de diminuer. 

Les entreprises devraient avoir du mal à s’assurer en 2023 - © D.R.
Les entreprises devraient avoir du mal à s’assurer en 2023 - © D.R.

Le fort degré d’exposition des entreprises à la tendance haussière ne se limite pas simplement à l’augmentation des prix des matières premières ou de l’énergie, mais aussi à l’assurance. En effet, si l’on en croit les dernières projections de l'Amarae, les assureurs devraient augmenter leurs tarifs pour l’année qui vient. Une habitude à laquelle les entreprises doivent s’accoutumer depuis trois ans désormais. 

Une hausse des prix allant jusqu’à 10 % est pressentie. Une situation qui trouve ses origines, outre l’inflation, dans la hausse tarifaire exercée (+10 % en moyenne) par les réassureurs - les assureurs des assureurs. Un nouveau coup de massue pour les donneurs d’ordres donc, qui feront sans aucun doute face à des négociations âpres au moment de renouveler leurs contrats d’assurance.

Les risques sensibles de moins en moins assurés

Cette hausse des prix est justifiée par les résultats techniques dégradés, semble-t-il par la multiplication des catastrophes naturelles, desdits réassureurs. À cela s’ajoutent des offres de couverture largement revues à la baisse. Les assureurs semblent au demeurant plus réticents à couvrir les mêmes risques qu’en 2022. Les risques de fraude devraient être à titre d’illustration bien moins couverts. Une difficulté supplémentaire pour les PME et TPE notamment, qui peinent déjà à s’assurer à hauteur du risque maximum. Celles-ci pourraient ne plus produire de certificats d’assurance ; une situation qui pourrait même en pousser certaines à mettre la clé sous la porte pointe l’Amrae.

Pour les grands groupes français, leurs filiales en Russie, en Biélorussie et en Ukraine ne sont plus couvertes. Certains secteurs (agroalimentaire, pétrochimie, industrie lourde), sujets à des risques conséquents, devraient avoir du mal à s’assurer. Pour ces risques les plus délicats, les primes pourraient en ce sens augmenter de 30 à 50 %.