Ha responsable

[OUTILS] Le label RFAR, vademecum d’une politique achats responsables

Par Guillaume Trecan | Le | Éthique et conformité

Parmi les dix ateliers-débats des Days Achats Responsables, celui sur la charte Relations fournisseurs et achats responsables a marqué les esprits avec une présentation limpide de ses bienfaits par Laurent Denoux, chargé de mission pôle acheteurs chartes et labels à la Médiation des Entreprises.

A gauche, Laurent Denoux, chargé de mission pôle achats à la Médiation. - © MANUEL ABELLA
A gauche, Laurent Denoux, chargé de mission pôle achats à la Médiation. - © MANUEL ABELLA

Avant Covid, le nombre de labellisés Relations fournisseurs et achats responsables plafonnait à moins de quarante entreprises et vient d’atteindre, en mars, le nombre 80 entreprises labellisées, avec une augmentation de 30 % chaque année depuis deux ans. Une conséquence directe des crises à répétition qui mettent en exergue la nécessité de structurer à la fois l’image et les pratiques achats responsables de donneurs soucieux de se poser en client préférentiel de leurs fournisseurs stratégiques.

Sept raisons de s’engager

Pour sécuriser les processus par une meilleure maîtrise des risques achats responsables en s’appuyant sur le référentiel ISO 20400

Pour embarquer plusieurs directions d’une organisation autour d’un projet fédérateur transversal, mobilisateur et valorisant pour toutes les parties prenantes.

Pour se démarquer de la concurrence.

Pour reconnaitre le niveau de professionnalisme des acheteurs

Pour améliorer l’image de sa direction et communiquer sur ses engagements en officialisant sa volonté de passer d’une simple relation client/fournisseur à une relation de partenariat.

Pour progresser continuellement grâce à la communauté  : on souhaite souvent faire mieux au niveau des achats responsables mais on ne sait pas toujours comment.

Pour se mesurer aux meilleures organisations privées et publiques en matière d’achats responsables

Daher, EDF, Enedis, Orange ou encore Thales… parmi les entreprises labellisées par la Médiation, plusieurs ont pu témoigner lors de l’atelier n° 2 des Days Achats Responsables de l’intérêt de cette démarche et de ce qu’il leur en a coûté pour être labellisés. En euros, il faut compter dix à quinze heures de conseil pour faire auditer sa démarche achats responsables.

Temps de la phase d'évaluation. - © D.R.
Temps de la phase d'évaluation. - © D.R.

Mais l’effort ne se limite pas à cela. Pour répondre au questionnaire soumis par la Médiation aux candidats à l’obtention du Label, un service achats doit se mettre en mode projet et mobiliser un grand nombre de parties prenantes internes, au-delà de l’organisation achats.

Les prérequis du label et ce qui facilite son obtention

Le fait est que ces efforts ne découragent pas les candidatures, puisque la quasi-totalité des signataires sont candidats au renouvellement de leur label au bout de ses trois années de validité. A ce jour, un seul groupe n’a pas souhaité le conserver dans le temps. En cause : une réorientation stratégique, guère favorable avec les achats responsables.

Lors de l’atelier label RFAR des HA ! Days Responsables, la trentaine de directions achats représentées, pas encore labellisées, sont nombreuses à avoir déjà fait un pas en direction du label, en se joignant aux 2 364 signataires de la charte relations fournisseurs et achats responsables qui constitue le premier jalon du parcours de labellisation.

Le parcours national des achats responsables. - © D.R.
Le parcours national des achats responsables. - © D.R.