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Audit SMETA : plus de 1 000 problèmes graves détectés chaque semaine dans les supply chains

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  • Éthique et conformité

Selon de nouvelles données Sedex, les audits SMETA détectent près de 1 000 problèmes critiques par semaine dans les supply chains mondiales. Des violations récurrentes, mais aussi des signaux de progrès, éclairent l’état réel de la diligence raisonnable sur le terrain.

Audit SMETA : plus de 1 000 problèmes graves détectés chaque semaine dans les supply chains
Audit SMETA : plus de 1 000 problèmes graves détectés chaque semaine dans les supply chains

Les nouvelles données publiées par la plateforme de pilotage de la conformité des audits fournisseurs Sedex montrent que ses audits SMETA permettent aujourd’hui de détecter près de 1 000 problèmes critiques chaque semaine dans les chaînes d’approvisionnement internationales. Une intensité de risques qui illustre l’ampleur des défis sociaux et éthiques persistants sur les sites de production. L’étude révèle aussi que 15 % des sites enregistrés auprès de Sedex en France n’ont mis en place aucune mesure pour s’assurer que leurs fournisseurs et sous-traitants respectent les normes du travail requises, une proportion proche de la moyenne mondiale. Dans le même temps, 29 % des entreprises déclarent ne pas connaître les exigences environnementales de leurs clients finaux, alors même que la majorité des émissions d’une entreprise se situent dans le scope 3.

Ce que montrent les audits sur le terrain

L’analyse de plus de 60 000 évaluations SMETA met en évidence un volume de non-conformités particulièrement élevé. Près de la moitié des sites audités (46 %) présentent des problèmes liés aux salaires, allant de simples irrégularités administratives à des violations plus graves comme le non-paiement du salaire minimum. Ces résultats rappellent l’importance d’une visibilité concrète, au niveau des sites, en complément des outils numériques de surveillance à distance. Les données soulignent aussi la persistance des défis structurels : absence de contrôle sur les sous-traitants, politiques sociales incomplètes, compréhension insuffisante des attentes réglementaires.

Mais l’analyse met également en avant des signaux d’amélioration. Les sites qui respectent la liberté d’association présentent 30 % de problèmes en moins que les autres, confirmant le rôle clé des mécanismes de représentation des travailleurs dans la réduction des risques éthiques. De même, les sites où les femmes occupent au moins la moitié des postes de supervision ou de direction affichent moins de violations critiques, ce qui met en lumière l’impact d’un management plus équilibré sur la qualité des pratiques sociales. Au global, plus de 150 000 problèmes identifiés par les audits SMETA ont été résolus en douze mois, témoignant d’efforts réels de mise en conformité malgré des chaînes d’approvisionnement toujours complexes et fragmentées.