Tradeshift : « La facturation électronique demeure un point clef de notre stratégie »
Par Mehdi Arhab | Le | Décisionnel
Fabien Lomet, fraîchement nommé au poste de vice-président de Tradeshift Europe de l’Ouest, compte placer les clients et ses collaborateurs au cœur de son engagement et projet. Porté par sa volonté de consolider le taux de rétention de l’éditeur, il entend également élargir les horizons de Tradeshift, notamment en matière de Supply Chain finance.
Marque forte sur la branche de la facturation électronique et de l’automatisation de la comptabilité fournisseurs, Tradeshift, qui connaît depuis quelques années une croissance exponentielle, a pour objectif de stabiliser et fortifier sa base clients existante. Pour cela, le réseau et plateforme B2B basés sur le cloud a introduit Fabien Lomet à un poste des plus stratégiques.
Ingénieur de formation, diplômé d’un Master Spécialité Administration Publique à l’IEP de Paris, jusqu’ici directeur commercial de ServiceNow, après être passé par Kyriba, il s’est distingué à de nombreux postes de management. Il avait entamé sa carrière au sein de PricewaterhouseCoopers. Par suite du rachat de la branche conseil de PwC par IBM en 2002, il s’est initié au domaine du logiciel au sein de la multinationale américaine. Un secteur qu’il n’a plus quitté depuis près de quinze ans désormais.
Des partenariats à venir sur l’activité Marketplace
Toutes les activités qui ont trait à la gestion courante des clients actuels, leur suivi, leur maintenance, et leur extension se trouvent sous sa responsabilité et l’ensemble des équipes avant-ventes et ventes (lesquelles sont représentées par une trentaine de collaborateurs) lui reportent. Il répondra d’autre part au patron mondial du business, James Stirk, arrivé au sein de Tradeshift il y a un an. « Mon rôle s’inscrit principalement dans la dynamique de la gestion du business et des opérations en Europe de l’Ouest. Nous sommes fournisseur de SaaS exclusivement et nous nous nourrissons du succès de nos clients, de la valeur et de la satisfaction que nous leur apportons », explique-t-il. Son périmètre d’action s’étale sur de nombreux pays du vieux continent : la France en premier lieu, ainsi que le Luxembourg, la Belgique, la Suisse, l’Espagne, L’Italie, le Portugal et la Grèce.
La Marketplace permet de travailler en mode écosystème B2B et grâce à des alliances industrielles, nous allons fluidifier les relations entre clients et fournisseurs
L’enjeu central qui anime Fabien Lomet est relatif au positionnement et à l’approche stratégique de Tradeshift, qui évoluera et s’étendra prochainement, par le biais de partenariats sur le segment des Marketplaces. « La transformation digitale aux frontières de l’entreprise constitue un sujet de premier ordre. La Marketplace permet de travailler en mode écosystème B2B et grâce à des alliances industrielles, nous allons fluidifier les relations entre clients et fournisseurs. Cela constitue, avec l’automatisation des Paiements, un élément stratégique pour nous », affirme Fabien Lomet, qui assure que cela fera l’objet d’annonces.
Sa feuille de route intègre également une dimension managériale forte. « Mon rôle m’impose de m’approprier la stratégie et la vision du groupe afin de l’opérationnaliser auprès des équipes. Je souhaite dynamiser une culture d’équipe, avec le maximum de transparence pour tirer nos collaborateurs vers le haut et les faire monter en compétences », soutient Fabien Lomet.
Progression attendue sur les fintechs et la supply chain finance
Ces différents chantiers s’accompagnent d’un renforcement du positionnement de Tradeshift sur l’un de ses savoir-faire importants : la facture électronique. « Notre positionnement historique, sur lequel nous avons une véritable reconnaissance, se porte sur l’automatisation des paiements et ce qui a trait à l’automatisation du processus fournisseurs. Notre prolongement sur le P2P nous a amené sur le périmètre des achats et cela s’est traduit de façon opérationnelle sur la facture électronique. Même si nous axons une partie de notre développement sur un périmètre achats, la facturation électronique demeure un point clef de notre stratégie. Aussi, nous sommes très heureux de nous projeter sur les perspectives de modernisation via la loi de Finance. Nous sommes convaincus que ce nouveau socle règlementaire sera un accélérateur de la transition numérique pour beaucoup d’entreprises avec une valeur ajoutée de nouveaux services et usages qui seront ainsi rendus possibles », se réjouit-il. Pour lui et ses équipes, il s’agira de « factoriser les contraintes » de cette réglementation, de manière à assurer l’accélération des traitements, des paiements et l’accroissement de la transparence pour leurs clients.
Par ailleurs, Fabien Lomet ne s’interdit pas d’apporter de nouveaux usages en matière de supply chain finance, afin d’offrir à ses clients un moyen d’optimiser leurs flux de trésorerie, ainsi qu’une meilleure visibilité. Pour le reste, il ne cache pas son souhait de s’adresser davantage aux entreprises de tailles moyennes et, notamment, aux fintechs. « Ce n’est pas un sujet sur lequel nous nous sommes beaucoup exprimés en Europe malgré notre historique et ce sont des éléments que nous pourrions réviser prochainement dans notre stratégie moyen terme », confirme-t-il.