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La crise va accélérer la numérisation du commerce BtoB

Par Guillaume Trecan | Le | S2p

Le bilan 2020 de la Fevad (Fédération e-commerce et vente à distance) met des chiffres sur l’accroissement des échanges commerciaux numériques pendant la crise et révèle ce qu’il en restera une fois la crise passée.

La crise va accélérer la numérisation du commerce BtoB
La crise va accélérer la numérisation du commerce BtoB

Le commerce en ligne a crû de 8,5 % en 2020 pour atteindre 112,2 milliards d’euros. C’est moins qu’entre 2018 et 2019 du fait d’une chute des achats de services, impactés par la baisse des achats de voyages et de loisirs (- 41 %). Mais la croissance de 32 % des achats de produits compense largement cette chute, notamment celle des produits industriels, des produits de bureau et informatiques. Dans le BtoB, la croissance des ventes est de 11 %.

Une part du distanciel imposé par la crise sanitaire restera durablement dans les relations clients fournisseurs. - © D.R.
Une part du distanciel imposé par la crise sanitaire restera durablement dans les relations clients fournisseurs. - © D.R.

Plus d’un tiers des clients BtoB interrogés estiment qu’ils ont davantage commandé en ligne durant la crise et 70 % estiment que cette évolution est durable. Elle est plus marquée dans les TPE (37 %) et dans certains secteurs d’activité : agriculture (44 %), commerce (40 %) et santé (38 %).

Des échanges avec les fournisseurs plus virtuels

La crise Covid va ainsi contribuer à accentuer la digitalisation des pratiques achats. Les processus numériques de validation de décision et notamment de signature électronique développés pendant la crise seront durables pour 31 % du panel, tandis que 18 % seulement ne leur réservent qu’un caractère exceptionnel. De même, 34 % des clients BtoB considèrent que l’augmentation des réunions virtuelles en visioconférence sera durable.

La digitalisation des actes d’achat va impacter la fréquence des échanges avec les fournisseurs. Seule une minorité de 21 % des clients qui ont des contacts directs avec leurs fournisseurs souhaite reprendre des rendez-vous en face à face avec eux le plus souvent possible, estimant que c’est plus efficace. Mais le distanciel restera privilégié par 37 % des personnes interrogées, qui considèrent que ce mode d’échange fonctionne très bien. Pour les 39 % restant du panel, les échanges directs doivent être réservés à certains moment clef de la relation ou pour certaines commandes seulement.