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Club Planète Sourcing : il est urgent de remettre le SRM au coeur de la performance achats


Longtemps considéré comme le parent-pauvre de l’e-achat, le Supplier Relationship Management revient au centre du jeu. Lors du dernier diner débat du Club Planète Sourcing, mardi 4 novembre, les échanges ont montré à quel point la connaissance fournisseurs, la gestion des risques et la compliance deviennent des prérequis de la feuille de route Achats.

Club Planète Sourcing : il est urgent de remettre le SRM au coeur de la performance achats
Club Planète Sourcing : il est urgent de remettre le SRM au coeur de la performance achats

Le SRM, longtemps à la traîne

« Pendant des années, l’e-achat a surtout servi à digitaliser les processus internes. Le SRM arrivait après, comme un complément facultatif. »

« On a longtemps pensé que bien négocier suffisait. Mais sans vision globale de la relation fournisseur, on vole à vue. »

« Aujourd’hui, on ne peut plus piloter un panel sans un minimum d’outillage structuré. »

SRM vs CRM : un écart d’outillage

« Les commerciaux ont des CRM puissants pour gérer la relation client. Côté achats, nous avons parfois un tableur et beaucoup de bonne volonté. »

« Il y a un vrai décalage culturel : la relation fournisseur a longtemps été perçue comme un rapport de force, pas comme une donnée à gérer. »

« Ce n’est pas une question de technologie disponible, c’est une question d’investissement et de priorité dans les organisations. »

Pourquoi le SRM devient indispensable

« Le SRM devient indispensable parce que la supply chain est devenue instable. Nous devons anticiper, pas seulement réagir. »

« Ce qu’on cherche, ce n’est pas seulement le prix, mais la capacité à livrer, à innover, à tenir ses engagements. »

« Les informations clés ? La solidité financière, la qualité des opérations, la dépendance mutuelle et le niveau de risque pays. »

Compliance : une charge croissante

« La compliance nous pousse à demander de plus en plus de documents, parfois au point de décourager les fournisseurs. »

« On a créé un labyrinthe administratif. À force de vouloir tout vérifier, on finit par ne plus rien voir. »

« La difficulté, c’est d’automatiser ces contrôles sans pénaliser la relation ou alourdir le travail des acheteurs. »

Risques : apprendre à voir venir

« Les ruptures des dernières années ont montré à quel point certains de nos panels étaient fragiles. »

« Le risque n’est pas seulement financier : c’est aussi la dépendance technologique ou géographique. »

« Sans cartographie dynamique des risques, nous réagissons toujours trop tard. »

Performance : reconnaître ses partenaires

« Connaître ses fournisseurs permet de reconnaître ceux qui méritent un statut de partenaire. »

« La performance n’est pas que contractuelle : elle est aussi dans la transparence, la réactivité, la capacité à co-construire. »

« Favoriser les fournisseurs les plus fiables crée aussi un message clair pour tout le panel. »

Outils : centraliser pour mieux décider

« Le vrai sujet, ce n’est pas collecter la donnée, c’est la fiabiliser et la rendre accessible dans un outil unique. »

« Si l’information n’est pas partagée entre achats, finance, supply chain et qualité, on passe à côté de signaux d’alerte. »

« L’enjeu maintenant, c’est l’interopérabilité : faire dialoguer SRM, ERP, contrôles internes et reporting RSE. »