Déplacements professionnels : les entreprises misent sur la mobilité pour soutenir leur croissance

Malgré l’essor des outils de visioconférence, la mobilité d’affaires n’a jamais été aussi essentielle à la vie des entreprises françaises. Quelque 96 % d’entre elles organisent des déplacements professionnels, soit une progression de trois points par rapport à 2024. Plus d’un dirigeant sur deux (54 %) estime qu’il est impossible de développer son entreprise sans présence physique sur le terrain. Cette conviction atteint 69 % dans les grandes entreprises de plus de 500 salariés.

Un moteur de performance commerciale

Les dirigeants interrogés associent directement les déplacements à la performance économique : 65 % y voient un moyen d’accroître leur visibilité sur les événements de leur secteur, 64 % un levier pour rencontrer de nouveaux clients et prospects. Près des deux tiers établissent un lien direct entre mobilité et croissance du chiffre d’affaires. Dans les entreprises en forte expansion, cette corrélation grimpe à 74 %, confirmant que le contact humain reste un vecteur commercial difficilement substituable.

Autre tendance forte de l’étude : l’ouverture vers l’étranger. En un an, la part des entreprises déclarant effectuer des déplacements internationaux a plus que doublé, passant de 9 % à 21 %. Les PME de 50 à 99 salariés affichent la progression la plus marquée (+24 points), traduisant une volonté de conquête sur de nouveaux marchés.

L’Europe demeure la principale zone de destination (81 %), mais l’Amérique du Nord (37 %) et l’Asie (19 %) gagnent du terrain. Parallèlement, les séjours s’allongent : les déplacements d’une journée, qui restent majoritaires, reculent à 55 %, tandis que ceux de plusieurs jours représentent désormais 30 % des voyages professionnels.

La maîtrise des coûts au cœur des priorités

Si les déplacements se multiplient, leur pilotage financier devient plus exigeant. Près d’un dirigeant sur deux (49 %) cite la gestion des coûts, des achats et le suivi des dépenses comme principal défi, soit une hausse de 14 points en un an. Et 69 % soulignent la nécessité d’une meilleure visibilité sur les budgets alloués, notamment dans les grandes entreprises (82 %) et celles présentes à l’international (85 %).

Face à ces enjeux, la digitalisation du travel management s’accélère. Deux tiers des entreprises (66 %) ont adopté au moins un outil d’optimisation. Dans le détail, 44 % utilisent un logiciel de gestion des notes de frais ; 40 % ont digitalisé leurs processus de réservation et de facturation et 37 % recourent à des cartes de paiement professionnelles. Ces solutions font leurs preuves : 94 % des dirigeants jugent efficaces les programmes de cartes, 88 % les outils de gestion des frais.

Vers un pilotage stratégique de la mobilité

Pour American Express, la mobilité d’affaires s’impose comme un levier de performance à part entière. L’étude recommande une approche structurée, en identifiant les besoins spécifiques de chaque organisation selon son périmètre d’activité. La mise en place un pilotage global, intégrant réservation, paiement et reporting s’avère également comme un élément décisif pour gagner en performance, tout comme le fait de favoriser l’interopérabilité entre les outils internes (ERP, plateformes de frais, agences de voyage).

Avec la reprise des échanges internationaux et la montée des impératifs budgétaires, le voyage d’affaires n’est in fine plus perçu comme un simple poste de dépense par les entreprises. Il constitue pour beaucoup d’entre elles un investissement nécessaire, mesuré et tourné vers la compétitivité.