Esker : « Nous constatons une moyenne d’un an pour le lancement d’un projet de dématérialisation »
Par Guillaume Trecan | Le | Contenu sponsorisé - Dématérialisation
Grand témoin lors nos HA Days Digitalisation des achats de Deauville, les 10 et 11 juin, Frederic Ferry, business development manager Source to Pay du spécialiste des solutions et logiciels de dématérialisation Esker, rappelle l’urgence pour les directions achats de s’emparer du sujet. Si la date couperet de la réforme a été repoussée à 2026, cet expert estime qu’il serait risqué pour les directions achats de ne pas s’attaquer au sujet dès maintenant, de même que de le considérer comme un seul sujet pour les Finances et la Comptabilité.
Dans quelle mesure la réforme de la facturation électronique peut-elle être une opportunité pour les acheteurs ?
Tout simplement parce que cela va permettre de digitaliser les flux, de remettre à jour les process et d’optimiser le fonctionnement au sein de l’entreprise en cassant les silos entre directions achats et directions financières. Cette réforme est l’occasion de rationaliser les process et de redonner un peu de valeur ajoutée à certains métiers qui sont aujourd’hui très manuels. C’est, en cela, un moyen de fidéliser des équipes qui se verront valorisées.
Pourquoi les acheteurs doivent-ils se sentir concernés par cette réforme ?
Elle va permettre d’améliorer les relations avec les fournisseurs, parce que l’entreprise sera plus rigoureuse dans ses délais de paiement, un élément qui impacte grandement la relation. Elle va aussi permettre de fiabiliser les données interentreprises grâce à l’annuaire central.
Il faut sans attendre s’atteler à disposer d’un référentiel fournisseur à jour et cohérent
Qu’est-ce qu’une entreprise doit faire pour se mettre en phase avec les attendus de la réforme ?
Pour être à jour de la réforme, il vous faut identifier vos flux de factures (cartographie) et les cas d’usage (e-invoicing & e-reporting) de votre organisation, afin de déterminer le cahier des charges de la solution qui répondra à vos besoins. Une fois votre fournisseur choisi, il vous faudra tester la conformité des factures en temps réel. Cela pourra se faire via la phase pilote dont le but est de tester et échanger vos factures avec vos partenaires commerciaux. Une fois disponible, pour pourrez profiter du raccordement entre la solution de votre fournisseur et la plateforme publique de facturation (PPF) pour utiliser l’annuaire, identifier les plateformes de tous vos partenaires et être prêt au plus tôt pour l’échéance 2026.
En tant qu’acheteur, il faut sans attendre s’atteler à disposer d’un référentiel fournisseur à jour et cohérent. Vous devrez également mettre en place des équipes réactives et disponibles, et des équipes pluridisciplinaires mêlant l’IT, les métiers, la Comptabilité et bien sûr les Achats.
Chez les très comptes, nous constatons une moyenne d’un an pour le lancement d’un projet de dématérialisation
Combien de temps faut-il pour mettre en œuvre un projet de dématérialisation ?
Cela varie en fonction du cycle de décision de l’entreprise. Mais, force est de constater, que chez les très comptes, nous constatons une moyenne d’un an pour le lancement d’un projet de dématérialisation, depuis l’appel d’offres jusqu’à la signature du contrat. Le déploiement d’un tel projet prend ensuite entre six et neuf mois : il est donc urgent de prendre le sujet en main. Le délai de 2026 donne faussement l’impression que l’échéance de la réforme est lointaine. Pour des clients qui sont capables de prendre une décision à trois mois, peut-être, mais si ce n’est pas le cas, c’est maintenant que cela se joue.
Les directions achats se sentent-elles investies sur ce sujet ?
La réforme de la facture électronique est souvent perçue comme un sujet très financier. De fait, ce sont en général les directions financières et les directions informatiques qui en prennent le leadership. Mais dès que le sujet touche à la partie demande d’achats, procurement, sourcing, une partie de la gouvernance échoit aux équipes Achats.