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L’automatisation des tâches compta et finance contribue au bien-être au travail

Par Mehdi Arhab | Le | Dématérialisation

Dans une étude menée conjointement par Tradeshift et le cabinet d’études Coleman Parkes, six professionnels de la finance et de la comptabilité sur dix jugent que l’automatisation rend (ou rendra) leur fonction plus fluide et intéressante. Par ailleurs, la moitié des personnes interrogées estiment également que cela leur permettra de gagner en efficience.

L’automatisation des tâches compta et finance contribue au bien-être au travail
L’automatisation des tâches compta et finance contribue au bien-être au travail

Et si l’automatisation jouait un rôle dans le bien-être au travail, plus particulièrement dans les départements financiers ? Dans une étude publiée tout récemment par Tradeshift, spécialiste de la gestion de la comptabilité fournisseurs et de la facturation électronique, les employés connaissant les niveaux d’automatisation les plus élevés prétendent être plus heureux et se disent bien plus optimistes s’agissant de leur avenir professionnel. Ces derniers sont d’autre part plus susceptibles de recommander leur mission à quelqu’un sur le point d’entrer sur le marché du travail, affirme Tradeshift.

Cette observation a été opérée, en ligne, auprès de 500 professionnels de la finance et de la comptabilité en France, aux États-Unis, au Royaume-Uni et en Allemagne. Les sondés œuvrent dans les départements financiers de moyennes et grandes entreprises.

Pour 40 % des répondants, un logiciel ferait un meilleur supérieur hiérarchique que leur responsable

Ainsi, 62 % des répondants sont plus enclins à candidater pour un emploi dans une entreprise qui présente un niveau de maturité satisfaisant en termes d’automatisation. Plus étonnant encore, 40 % des répondants assurent qu’un logiciel ferait un meilleur supérieur hiérarchique que leur responsable actuel. Par ailleurs, plus de 70 % des personnes sollicitées pensent que l’automatisation aura une incidence positive sur leur bonheur au travail. 

L’humain au cœur de la tâche

Si un quart des questionnés ne cachent pas leur crainte quant à la technologie, supputant que celle-ci pourrait bien un jour éliminer leur poste dans sa forme actuelle, une très nette majorité (63 %) juge que les aspects clés de leur fonction réclameront constamment une intervention humaine. Nombre de répondants voient dans l’automatisation un moyen d’éliminer les tâches chronophages, de faible valeur ajoutée, qu’ils mentionnent presque unanimement comme la principale source de contrariété dans leur mission actuelle.

Un travail plus passionnant

Dans le même temps, six professionnels sur dix du secteur perçoivent l’automatisation comme une aubaine, leur permettant d’effectuer un travail plus captivant et d’améliorer le moral des équipes. La moitié des répondants estime aussi que l’automatisation les aidera à augmenter leur revenu tout en réduisant leur niveau de stress.

Les USA plus en avance, la France à la traîne

Si le Royaume-Uni et L’Allemagne profite d’un niveau d’automatisation de leur service financier assez élevé (respectivement 50 % et 37 %), la France, elle, souffre d’un retard alarmant (21 %). Le virage de l’automatisation aux États-Unis a en revanche été pris depuis bien longtemps, géographie dans laquelle près des trois quarts (72 %) des interrogés déclarent que le niveau d’automatisation de leur service était déjà très élevé à leur arrivée. Les contrées où l’automatisation est fortement présente ont affiché des niveaux de satisfaction au travail plus élevés parmi les employés. Aux États-Unis, 75 % des personnes sondées se sont déclarées très heureuses dans leur travail. En France, où le niveau d’automatisation est le plus bas, 44 % des personnes interrogées se disent satisfaites. En Allemagne, ce taux chute à 40 %.

Les investissements vont s’accélérer

Sur l’ensemble des personnes consultées, 45 % ont déclaré avoir vu les investissements dans l’automatisation s’accélérer au sein de leur service au cours de l’année écoulée. Pour le reste, plus de la moitié (52 %) ont déclaré s’attendre à une accélération des investissements au cours des 12 prochains mois.