Au cœur des priorités des directions achats en 2025, la RSE et l’analyse de la dépense
Dans son rapport annuel sur l’état des achats, Amazon Business indique que toutes les entreprises ont fait de la RSE une priorité. Les décideurs mettent également l’accent sur l’analyse de la dépense et le reporting, deux éléments qu’ils souhaitent renforcer massivement. Ces derniers, sous pression constante, tentent de trouver des leviers d’optimisation et d’économie. Les achats de classe C en sont un. Ils espèrent maintenant être davantage intégrer instances de gouvernance de leur entreprise après leurs nombreux efforts.

Dans un contexte particulièrement tendu - inflation persistante, tensions géopolitiques, baisse de la demande … -, les directions achats restent en première ligne. Un poids grandissant pèse sur leurs épaules. Et elles doivent se démener toujours un peu plus pour dénicher des pistes d’économies et du carburant supplémentaire qui alimentera la croissance de leur entreprise. Mais elles doivent composer avec la multiplication des réglementations, l’accroissement de la concurrence et l’intégration de nouveaux outils, qu’il n’est pas toujours simple d’implémenter et d’interfacer avec les solutions déjà déployées en interne.
Les sources d’optimisation ne sont pas légion, mais les achats indirects constituent une manne importante, parfois inexplorée. Les dépenses en la matière pèsent chaque année plus lourd et peuvent être dans certaines entreprises largement optimisées. Mais pour cela faut-il encore avoir de la visibilité et les tracer pleinement. Dans son rapport annuel sur l’état des directions achats, Amazon Business indique que 34 % des décideurs espèrent renforcer rapidement les capacités d’analyse et de reporting de leurs équipes achats.
De plus en plus d’entreprises recourent à une marketplace professionnelle, à l’image d’Amazon Business, afin de centraliser une partie de leurs achats de classe C, trop éparpillés, effectués hors process et qui constituent une véritable source de tourment pour les directions achats. Les Achats peuvent ainsi uniformiser leurs règles et process, limiter le nombre de fournisseurs et maîtriser les catalogues produits tout en les intégrant dans les outils eprocurement. Ces solutions viennent aussi réduire drastiquement les tâches administratives. L’enjeu derrière cela : gagner en visibilité et traçabilité évidemment. Un peu plus de 40 % des décideurs interrogés rappellent que le manque de données est un obstacle majeur pour démontrer l’effet stratégique des achats ; et, de fait, 34 % veulent renforcer l’analyse et le reporting dans les mois à venir. Mais pour beaucoup, l’usage des outils d’analyse des dépenses n’est pas chose rare : en effet, environ 6 répondants sur 10 en disposent et en font un usage régulier. Ils sont également 38 % à s’intéresser à l’IA, qui pourrait les aider à automatiser l’analyse, anticiper les besoins, identifier les anomalies et faciliter la prise de décision.
La RSE, partout, tout le temps
Voilà qui pourrait les aider, d’autant que 44 % des décideurs se plaignent d’un certain manque d’efficacité en interne et d’une certaine forme de complexité opérationnelle, qui constituent des points faibles de leurs processus achat. L’automatisation n’est pas encore la norme, et ce malgré les promesses de gain de temps. Les équipes achats sont encore surchargées, en sous-effectif et ce alors même que leur rôle change et s’étoffe.
Par ailleurs, un tiers des décideurs estiment que les perturbations de la chaîne d’approvisionnement constituent un risque prioritaire, tandis que les préoccupations liées à la cybersécurité, à la transformation numérique et à l’IA gagnent du terrain dans leur esprit. La RSE, elle, est partout et est un objectif affiché de tous ou presque : 99 % des entreprises interrogées par Amazon Business assurent avoir fixé des critères environnementaux ou sociaux et 80 % ont instauré des mandats pour travailler avec des fournisseurs certifiés. Ils sont 35 % à laisser entendre également que la fonction achats doit consacrer davantage de temps à la définition d’objectifs RSE et au sourcing responsable. De quoi en faire des piliers en interne ? Peut-être bien … ou pas. Seuls 46 % des répondants pensent que la fonction achats est véritablement intégrée dans les instances de gouvernance de leur entreprise. Les Achats ne cessent pourtant de prendre de l’importance et n’ont jamais paru aussi stratégiques. Les enjeux RSE liés aux chaînes d’approvisionnement, mais aussi les questions de make or buy et l’absolue nécessité de maîtriser les risques pourraient à terme venir le rappeler.
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