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L’Arval Mobility Observatory dévoile son baromètre des flottes et de la mobilité 2023 

Par Mehdi Arhab | Le | Mobilités

L’Arval Mobility Observatory France a livré, en ce premier semestre de l’année 2023, ses enseignements sur le marché des flottes automobiles et de la mobilité, à la suite d’une enquête, menée en partenariat l’institution Ipsos dans 30 pays, dont les États-Unis, le Mexique, le Canada ou encore l’Australie.

L’Arval Mobility Observatory dévoile son baromètre des flottes et de la mobilité 2023 
L’Arval Mobility Observatory dévoile son baromètre des flottes et de la mobilité 2023 

Pour établir ce baromètre, plus de 8 000 entreprises, dont près de 5 900 en Europe ont été interrogées. En France, quelque 302 entreprises ont répondu aux questions qui leur ont été posées. Les résultats mettent en avant les priorités des entreprises en termes de gestion des parcs automobiles, de transition énergétique, d’évolution vers de nouvelles mobilités, de recours à la télématique, dans un contexte économique marqué par l’inflation des coûts et des ressources. Le premier grand enseignement est que 90 % des répondants estiment que le nombre de véhicules qui peuplent leur flotte restera stable, voire augmentera dans les trois prochaines années. Pour beaucoup, cette croissance (anticipée) des flottes automobiles répond à des enjeux de développement de l’activité de l’entreprise et à des besoins accrus en ressources humaines et recrutement (63 %).

Les défis pour les donneurs d’ordre sont néanmoins nombreux ; certains évoquent par exemple la nécessité de mettre en œuvre des motorisations alternatives (17 %), d’autres le besoin de sensibiliser leurs salariés à une conduite plus responsable (17 %) et, en France, l’obligation de s’adapter aux ZFE et politiques publiques qui pointent le bout de leur nez.

La location longue durée a le vent en poupe

Concernant le mode de financement, les entreprises plébiscitent la location longue durée (LLD). Par ailleurs, plus d’une entreprise sur deux en France (51 %), toutes tailles confondues, en use aujourd’hui comme principale méthode de financement. Les perspectives de croissance sont là aussi (très) significatives, puisque, là-encore, une entreprise sur deux assure vouloir la développer ou y recourir, si ce n’est pas encore le cas, dans les trois ans à venir. Des taux assez supérieurs à ceux de nos voisins européens.

L’électrification des flottes est en marche et le recours à l’hybride ne cesse de prendre de l’ampleur. Désormais, huit entreprises sur dix déclarent avoir adopté une technologie alternative pour ses véhicules particuliers, avec un potentiel de croissance, encore et toujours, somme toute important. La France est d’ailleurs dépeinte dans l’étude comme un leader en la matière.  L’engouement porte tout particulièrement sur la technologie hybride pour les voitures particulière ; 50 % des entreprises assurant l’avoir déjà implémentée, avec des perspectives d’adoption à trois ans qui progressent de façon sensible par rapport à 2022 (+ 11 points). L’électrification, bien qu’elle progresse, ne s’installe pas aussi rapidement que prévu dans les flottes automobiles des entreprises françaises. D’ici à 2026, les entreprises estiment que 23 % de leurs parcs de véhicules particuliers seront 100 % électriques, 18 % hybrides rechargeables, 15 % hybrides et 42 % thermiques. L’usage des véhicules connectés a en revanche un peu plus de mal à s’imposer en France, avec 35 % d’entreprises concernées en 2023, contre 44 % à l’échelle européenne.

De nouvelles mobilités à mettre dans les têtes

Outre l’utilisation de transports publics ou le recours à des solutions de location courte ou moyenne durée, les donneurs d’ordre déploient de plus en plus le covoiturage (22 %), le budget mobilité (18 %), l’autopartage (17 %) ou une application pour réserver des solutions de mobilité (10 %). Le partage ou la location de vélos ou de deux roues recueille 14 %. Pas moins de huit répondants sur dix en France affirment mis en place des solutions de mobilité à destination de leurs salariés, soit 7 points de plus que la moyenne européenne. Les perspectives d’adoption à 3 ans sont également en progression, à 12 % contre 10 % l’année dernière.