Catégorie ha

Flottes : embarquer les utilisateurs dans l’ère de la transition


Lors des HA Days Travel Mobilité des 16 et 17 octobre à Deauville, le débat « Flottes : embarquer les utilisateurs dans une ère de transition » co-animé avec Ousmane Mbodje, responsable Pôle Mobilité chez Lidl a donné les pistes pour réussir la réorientation rapide de sa flotte vers l’électrique et l’alternative.

Flottes : embarquer les utilisateurs dans l’ère de la transition
Flottes : embarquer les utilisateurs dans l’ère de la transition

Ce qu’il faut retenir

• Infrastructure d’abord, règles simples ensuite : sans recharge maîtrisée, pas de transition crédible

• Économie et climat peuvent converger : AEN, remboursement lisible, TCO élargi aux coûts cachés

• L’adoption se pilote : essais, support de proximité, personas d’usage et mesure continue.

Lire l’interview d’Ousmane Mbodje

Electrifier l’infrastructure avant la flotte

« Nous avons commencé par l’infrastructure : bornes sur sites, options à domicile et règles claires d’usage ; sans recharge fiable, l’électrique reste théorique. »

« Le passage s’est fait par paliers : arrêt du diesel, hybride pour les itinérants, ouverture progressive du 100 % électrique, avec des essais encadrés pour lever les craintes. »

« Pour accélérer, le sponsoring du top management a compté : quand les dirigeants roulent électrique, le signal emporte les hésitations du terrain. »

Combiner défi économique et impact environnemental

« L’avantage en nature a rebattu les cartes : à modèle équivalent, l’électrique peut diviser la charge pour le salarié et l’entreprise ; c’est un levier décisif. »

« Nous remboursons la recharge au tarif réglementé et plafonnons les coûts de prise en charge : simplicité de gestion, équité et prévisibilité budgétaire. »

« La performance, ce n’est pas que le TCO véhicule : c’est aussi moins de litiges, moins d’arrêts imprévus et une image conforme à nos engagements climat. »

Cette transition implique un travail de conduite du changement

« Nouveaux gestes de recharge, nouveaux outils, nouvelles règles. On forme, on documente, on répond vite aux irritants et on mesure l’adoption. »

« Les tests grandeur nature fonctionnent : véhicules de démo, câbles connectés, accompagnement à l’installation à domicile et hotline dédiée les premières semaines. »

« Onboarder les gros rouleurs exige un discours franc : autonomie réelle, pauses obligatoires, maillage autoroutier et plan B en itinérance. »

Capter les attentes des collaborateurs

« Enquêtes avant/après, retours directs des managers et analyse des profils d’usage : urbain, itinérant, entrepôt, siège… chaque persona a ses contraintes. »

« Nous traitons vite les points durs : preuves d’autonomie, cartographie des bornes, aides à la pose en copropriété et procédures ‘droit à la prise’. »

« La transparence évite les fantasmes : coûts, avantages, limites ; mieux vaut une promesse tenue qu’un storytelling démenti par l’usage. »

Laisser une place de plus en plus importantes aux moyens alternatifs (forfait mobilité, vélo, etc.)

« Le forfait ou ‘crédit mobilité’ marche surtout en hypercentre ; ailleurs, on privilégie des solutions concrètes : covoiturage subventionné et parkings équipés. »

« Nous testons les câbles connectés et la supervision multi‑opérateurs : moins intrusif qu’une borne, transférable d’un collaborateur à l’autre, compatible domicile/itinérance. »

« Le ‘one size fits all’ ne fonctionne pas : prime de renoncement au véhicule là où c’est viable, aides ciblées à la micro‑mobilité et au transport public ailleurs. »

En conclusion, la réussite tient à l’alignement entre finances, exploitation et utilisateurs : un cadre simple, outillé et mesuré qui fait préférer la solution bas‑carbone.