Avec l’acquisition de CBI Telecommunications, Saaswedo s’impose un peu plus aux États-Unis

Après avoir réuni en début d’année dans une même et unique entité juridique les entreprises Taas, Mobility Plus et Saaswedo, « le nouveau » Saaswedo traverse l’Atlantique pour prendre une participation significative dans la société CBI Telecommunications. Cette structure étasunienne, établie dans le Michigan, emploie 32 personnes et revendique un chiffre d’affaires de 5,6 millions d’euros sur son dernier exercice fiscal. « Nous conservons l’ensemble des équipes », indique dès le départ Gilles Mezari, de Saaswedo. En matière de gouvernance, CBI telecommunications sera supervisé par Christian Cor, co-fondateur de Saaswedo. Denise Booms-Pepin, fondatrice et CEO de la structure jusqu’ici, l’accompagnera dans sa mission pendant deux ans. « Nous avons au sein de CBI des collaborateurs, ayant les compétences nécessaires, à qui proposer le pilotage de l’activité après cette période », complète par ailleurs Gilles Mezari. 

L’opération se déroulera en deux étapes, avec une première prise de participation d’ores et déjà effectuée en début d’année et une deuxième qui interviendra au cours de l’année prochaine

Sortie de terre il y a de cela plus de trente ans, CBI telecommunications compte une trentaine de clients au sein de secteurs d’activités divers, tel que les services publics ou encore le transport, leur fournissant des services de conduite d’appel d’offres, de négociation de contrats opérateurs ainsi que de licences logiciels, de gestion du cycle de vie de la mobilité et d’optimisation des prix. Pour l’acquérir, Saaswedo a puisé dans sa trésorerie et a été accompagné par ses partenaires bancaires ainsi que BPIfrance. « L’opération se déroulera en deux étapes, avec une première prise de participation d’ores et déjà effectuée en début d’année et une deuxième qui interviendra au cours de l’année prochaine », indique Gilles Mezari.

Offre de services renforcée et objectifs revus à la hausse

Ainsi, avec cette acquisition, la troisième déjà après le rachat en 2014 de Memobox et de Mobility Plus en 2021, Saaswedo affiche ses ambitions : devenir un acteur d’envergure sur le marché de la gestion du digital workplace. L’ensemble vise dès cette année un chiffre d’affaires d’au moins 12 millions d’euros. « Nous opérons dans un marché de niche qui prend pas mal d’essor depuis la crise Covid », rappelle Gilles Mezari. Après avoir créé sa filiale aux États-Unis en 2017, Saaswedo espère bien renforcer sa position dans cette contrée. Pour cela, Saaswedo pourra donc se fonder sur une équipe locale étendue et compétente qui aura la capacité de gérer de bout en bout de nouveaux projets. « Nous travaillons déjà ensemble sur des clients communs et de potentielles nouvelles affaires », se réjouit Gilles Mezari. 

Historiquement, Saaswedo a fait sa renommée dans l'édition de logiciels et le pilotage de la digital workplace ; Taas dans le déploiement et l’infogérance de flottes mobiles ; Mobility Plus dans le conseil en sécurité des smartphones, tablettes et postes de travail mobiles. Désormais plus facilement identifiable, Saaswedo regroupe depuis la fusion toutes ses offres de services dans un seul catalogue. Le tout a été réorganisé, les équipes ont fusionné et tous les managers sont restés en place afin de faciliter le déploiement de nouveaux projets. À cela s’ajoute maintenant l’offre de CBI, dont la marque persistera. « CBI est connue et bénéficie d’une très forte réputation aux États-Unis », commente Gilles Mezari, avant de poursuivre. « Nos deux offres sont complémentaires. Nous voulons développer des solutions et services associés à forte valeur ajoutée autour de la satisfaction du collaborateur ». 

La migration vers nos outils prendra un certain temps, les clients de CBI devant notamment attendre la fin de leur contrat en cours. Ce n’est pas quelque chose dont on se sépare du jour au lendemain

Au-delà de prestations de conseil réalisées, CBI s’appuie traditionnellement sur des outils concurrents à ceux de Saaswedo pour mener à leur terme les différents projets qui lui sont confiés. Désormais, Saaswedo prévoit de lui fournir ses propres solutions, afin que la structure puisse proposer à ses futurs clients de nouvelles offres, dont notamment celle développée l’année dernière prenant en compte la notion de bilan carbone lié à l’usage du numérique. Les clients actuels de CBI profiteront eux aussi de cela, mais il faudra tout de même un petit temps d’attente pour conduire les changements à bien. « La migration des clients de CBI vers nos outils prendra un certain temps, les clients de CBI devant notamment attendre la fin de leur contrat en cours. Ce n’est pas quelque chose dont on se sépare du jour au lendemain et un soin technique est nécessaire. Nous livrerons le parc au fur et à mesure, au maximum d’ici 24 à 36 mois », explique le directeur général.

De nouvelles opérations de croissance externe possibles

Fort de la récente prise de participation d'Epsa dans son capital l’année dernière, Saaswedo veut tirer parti de l’expertise et « la force de frappe commerciale » du célèbre cabinet de conseil. « En s’appuyant sur la renommée d’Epsa en France et en Europe ainsi que de celle de CBI aux États-Unis, nous voulons croître et bénéficier d’une croissance organique à deux chiffres  », affiche Gilles Mezari. Reste désormais à Saaswedo de rationaliser ses processus et faire monter en puissance ses services, notamment sa plateforme mytem360 et de profiter autant que faire se peut d’un nouveau réseau de vente.

Nous ne nous interdisons rien. Nous étudions notre marché qui bouge très vite et regardons les différentes opportunités qui s’offre à nous pour éventuellement continuer notre croissance externe sur des positions stratégiques

Du reste, cette acquisition pourrait bien en appeler d’autres. Et pour cause, Saaswedo a de fortes ambitions. Le groupe assume ses objectifs de croissance et veut se donner les moyens de sa réussite. « Nous ne nous interdisons rien. Nous étudions notre marché qui bouge très vite et regardons les différentes opportunités qui s’offre à nous pour éventuellement continuer notre croissance externe sur des positions stratégiques en cohérence avec notre trajectoire actuelle », conclut Gilles Mezari.